Le 08 octobre 2010, Paulette Dubost, la doyenne des actrices françaises, va fêter ses 100 ans.
Cet évènement exceptionnel ne semble pas pour l’instant passionner le milieu officiel du Cinéma Français. Ainsi, les Amis de Paulette Dubost essaient d’organiser à Paris une soirée spéciale mais il semble que cela soit assez difficile à organiser ; du moins officiellement si l’on en croit les posts sur le groupe Google créé à cette occasion : groups.google.com/group/100-ans-de-paulette-dubost. La Cinémathèque Française vient d’ailleurs de leur refuser cet hommage (cf ce post).
Et pourtant il serait un temps que l’on rende justement hommage à ces seconds rôles qui ont tant apporté au Cinéma Français d’avant la Nouvelle Vague, que certains appellent des acteurs de composition. Paulette Dubost dans un entretien à Christian Gilles (tome IV le cinéma des années quarante par ceux qui l’ont fait, ed.L’Harmattan ) préfère elle le terme de saltimbanque comme d’autres d’ailleurs (tel le comédien Roland Lesaffre). Car le cinéma n’est pas fait que de vedettes, de réalisateurs, de stars mais aussi de machinistes, de costumières, de figurants (etc…) sans qui le cinéma que nous aimons n’existerait pas.
Le milieu officiel du Cinéma Français s’ennoblirait de ne pas l’oublier et de fêter comme il se doit Paulette Dubost.
Ou doit-on attendre qu’elle nous quitte pour voir son visage parmi les disparus de l’année lors d’une quelconque Nuit des Césars ?
Paulette Dubost a donc commencé par une apparition dans Nana de Jean Renoir en 1926 et c’est toujours Jean Renoir qui la fera jouer dans son film le plus connu La Règle du jeu en 1939 où elle joue Lisette, la camériste. Mais sa carrière qui s’étend sur 85 ans la voit tourner aussi bien aux cotés d’Arletty, Jean Gabin, Daniele Darrieux que de Catherine Deneuve, Michel Serrault et même Maggie Cheung ! Citons les films Un chien qui rapporte de Jean Choux en 1931 mais aussi La Fête à Henriette de Julien Duvivier en 1952. La même année elle tourne dans Le Plaisir de Max Ophüls. Mais elle continua à tourner bien après la Nouvelle Vague, l’occasion de citer Tendre Poulet en 1977 de Philippe de Broca, Le Dernier Métro de François Truffaut en 1980, mais n’oublions pas en 1990 Milou en mai de Louis Malle et Augustin, roi du kung-fu d’Anne Fontaine en 1999.
Et bien sur, Paulette Dubost c’est Ginette ! la femme de Prosper (Bernard Blier) dans Hôtel du Nord de Marcel Carné, son autre film le plus connu. Pourtant elle n’aime pas ce film mais comme nous ne sommes pas rancunier, nous espérons pour elle le meilleur possible cet automne et qu’elle soit fêtée de manière mémorable.
Pour plus de renseignements nous vous conseillons la lecture du blog des Amis de Paulette Dubost ainsi que du site officiel de Paulette Dubost.
Mais soyez assurés que nous vous tiendrons au courant de cet évènement exceptionnel.
A suivre…
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