Les Spectacles Audiovisuels de Marcel Carné

1980 – Un Jour Bernadette


Un Jour Bernadette (1980)

Texte de Robert Arnaut (juin 1980)la fiche technique

le texte du recteur des Sanctuaires de Lourdes.

Ce dossier est composé de 20 pages luxueuses en couleur recto-verso au format 21×30.

Voici les photos illustrant ce dossier de presse promotionnel de Un Jour Bernadette, un spectacle audiovisuel de Marcel Carné diffusé à Lourdes en 1980.








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Fiche Technique


INTER VISUEL présente un spectacle supervisé par Marcel CARNÉ
Texte de Robert Arnaut
Réalisation de Claire Marcenet-Barril
Produit par Jacques Quintard
Producteur exécutif : Christian Marcenet
Photographes : Pierre Barbier, Gérard Darric, Michael Zock
Dessin et sculpture : François Mengelatte et Gabrielle
Texte dit par : Jacques Deschamps et Catherine Laborde
Avec la participation de Christine Berganton, Cathy Cazeaux et Régine Lacoste
Illustration sonore et mixage : Bruno Gillet
Musique originale : Jean-Claude Nachon
Prise de son extérieure : Joël Bocquet
Prise de son studio : Didier Gervais
Assistants de Réalisation : Agnès d’Erceville, Denis Morille, David Cohen
Banc Titre et effets spéciaux : Alain Taubes Visuel
Coordination Technique : Technimedia

RÉALISATION INTER VISUEL EN MÉGAVISION

Ce spectacle a été réalisé grâce aux collections des Musées Pyrénéen, d’Art Sacré du Gemmail, de Sainte Bernadette, de l’Hospice de Lourdes et du couvent des soeurs de la Charité de Nevers.

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Texte de Robert Arnaut (juin 1980)


Les gascons sont fiers et changeants.

Quand on m’a proposé de participer à la création d’un spectacle audiovisuel sur Lourdes, j’ai répondu: « je crois que tout a été dit ».
Quand on m’a présenté le matériel dont on disposait pour faire ce spectacle, supervisé par Marcel Carné, j’ai accepté.

Il est très difficile de justifier les meilleures intentions. Il est encore plus difficile d’expliquer la démarche d’une équipe qui a forgé une oeuvre, à moins de raconter sa vie commune.

Nous nous sommes jetés dans ce rêve éveillé, il y a huit mois. Je n’en finissais plus de montrer à mes amis les beautés de chez nous; je les gorgeais de nos paysages, je les saoûlais de nos trésors cachés dans les musées, les églises. Je leur présentais nos bergers, nos artisans, nos pierres. Nous avons parcouru la montagne aux quatre saisons, marché dans les brumes du matin et dans le lit des gaves, planté nos appareils dans la neige, la nuit, pour attendre en grelottant que le soleil sorte du ventre de la terre. Nous sommes partis à la recherche du rare, de l’insaisissable. Nous avons rencontré la foi paisible des paysans, la passion des conservateurs. Nous voulions atteindre l’âme de la région, en titillant son coeur jusqu’au plus profond de ses vallées. Des semaines de travail, sur les traces de Bernadette, avec un matériel relativement lourd et des idées précises.

Un responsable artistique exigeant, des techniciens minutieux, des difficultés de tous ordres, la fatigue de journées et de nuits interminables, la joie intérieure de la beauté saisie au vol ainsi que de l’expression vivante de la Foi, voilà le premier aspect de l’équipe. Et puis, quand ce travail est terminé, quand on a rangé dans les tiroirs seize mille (16 000) photos magnifiques, l’aventure ne fait que commencer. Pendant des mois, va battre le pouls fiévreux d’autres techniciens qui vont donner la vie aux images, comparer, choisir, mettre en page, proposer des assemblages, des astuces visuelles, des trucages, des subtilités de laboratoire.

Penchés sur les tables lumineuses, regardant chaque paysage, chaque portrait à la loupe, projetant sur écran chaque séquence, ils bâtissent. Et puis, la machine parle, l’ordinateur crépite, digère la pensée humaine. On critique, on démolit, on s’accorde, on se déchire. Les moments d’euphorie bousculent les périodes de découragement. Le découpage, les effets spéciaux, l’illustration sonore, les enregistrements, le mixage, opposent les caractères, catapultent ou harmonisent les idées. Cent fois, on revient sur un passage, satisfaisant pour les uns, impossible pour les autres. Les propositions fusent, on discute, on tâtonne. La machine futuriste rectifie le tempo, l’intensité, les cadrages. Et peu à peu, seconde par seconde, le spectacle prend corps, sans qu’on en ait conscience. A la fin — mais y a t-il une fin? — une douzaine de personnes qui, pendant huit mois, n’ont vécu que pour cet instant, s’arrêtent, et anxieuses, guettent la réaction du spectateur.

C’est cela le travail d’une équipe.

Maintenant, regardez et écoutez. Le jour va se lever sur mon pays.

R. Arnaut (juin 1980)

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Texte de J.Bordez recteur des Sanctuaires de Lourdes


« Le royaume de Dieu est comme un grain de Sénévé, disait Jésus. C’est la plus petite des graines. Elle devient un grand arbre et les oiseaux du ciel viennent y faire leur nid ».

Ainsi Lourdes.
Quand le ciel visite la terre, c’est comme une humble goutte d’eau.
Puis c’est un Océan.
Ici, comme un amour, l’humilité de Dieu se propose et s’infiltre au coeur des hommes.
Comme une réponse inattendue à tant de soifs, à tant de cris.
Cris muets du malheur innocent des Soubirous confinés au cachot…
Soifs de tant d’humains venant chercher et trouvant ici nouvelle source, nouvelle vie…
Dieu ne vient pas en vain.
La Dame n’est pas passé pour rien.
Bernadette, pauvre goutte d’eau, est venue.
Puis elle s’en est allée.
La Source reste.

Merci aux artistes, aux conteurs, aux imagiers, aux techniciens qui, autour de Marcel Carné, ont crevé le clinquant de Lourdes pour nous redonner la véritable histoire : « Un Jour… Bernadette ».
Comme un chant d’amour.

J.Bordez recteur des Sanctuaires de Lourdes

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