1938 – Hôtel du Nord

le dossier de presse promotionnel (ressortie)


HÔTEL DU NORD (1938)

le dossier de presse promotionnel (ressortie)

Ce dossier est composé d’une simple page recto verso au format 24 x 30, il a été édité en 1954.


L’hôtel du Nord est une construction modeste qui abrite, au bord du canal Saint-Martin, dans un paysage tranquille d’eau, de passerelles et d’écluses, une clientèle de petites gens.

Ce soir-là, dans le bistro de l’hôtel, on fête la première communion de Lucette, la fille de Maltaverne, gardien du square voisin.

Et, ce même soir, un couple d’amoureux inconnus à l’hôtel demande une chambre pour la nuit…

Pierre et Renée ont décidé de mourir ensemble. Ils sont très jeunes, mais la vie ne leur a pas ménagé ses coups. Elle, orpheline, élevée par la dure charité publique. Lui, chômeur…

Leur dernier argent a servi à l’achat du revolver qui va les unir dans la mort.

C’est Pierre qui sera l’exécuteur. Il se croit le plus fort. Mais, devant le corps ensanglanté de sa compagne, il n’a pas le courage de retourner l’arme contre lui.

Leur voisin a entendu la détonation. Il se précipite à leur porte et l’enfonce. Mais il ne se jette pas sur l’assassin. Il lui laisse franchir la porte. Pierre s’enfuit avec la complicité de cet inconnu.

Cette nuit est encore témoin d’une tentative désespérée. Il veut se jeter sous un train, mais, de nouveau, il a peur. La mort le fait reculer. Au petit jour, il se constitue prisonnier…


Cependant, Renée n’est pas morte. On la sauve. Elle vivra. Qu’importe que Pierre se soit lâchement dérobé à la mort. Elle est vivante et il est sauf… La vie recommencera dès qu’il sortira de prison.

Elle est venue à l’hôtel du Nord remercier la patronne qui lui a envoyé des douceurs à l’hôpital. Et, comme elle ne sait où aller, comme elle n’a personne au monde — qu’un homme dans une prison — elle accepte l’offre qu’on lui fait de bon cœur : elle restera pour aider Jeanne, la bonne de l’hôtel.

Parmi les locataires que Renée sert à table, dont elle balaie les chambres, qui lui font la cour, plusieurs ont été témoins du drame. Le plus discret de tous, celui qui n’y fait jamais la moindre allusion, c’est l’homme qui a enfoncé la porte de sa chambre après le coup de revolver : monsieur Edmond.

C’est un homme dont le passé est trouble, et qui se cache. Il est traqué par d’anciens complices qu’il a trahis. Il a de fortes raisons de croire que sa retraite est découverte, mais, malgré sa compagne, il ne se décide pas à quitter l’hôtel du Nord, parce que l’hôtel du Nord, c’est Renée


L’un et l’autre ont un passé à fuir. Renée ses souvenirs, Edmond ses complices. Pourquoi ne pas fuir ensemble ?… C’est Renée qui lui propose de partir, avec les mots dont Pierre s’est servi pour la décider à mourir. Et Edmond s’y laisse prendre. Il aime Renée. Pour elle, il est capable de se mettre au travail durement, de redevenir le garçon qu’il était à vingt ans, un garçon désarmé devant l’amour, un naïf…

Ils arrivent dans un port. Et là, au dernier moment, Renée, comme Pierre, se dérobe lâchement… Elle retourne à l’hôtel du Nord, son port d’attache…

Edmond la rejoint pour y trouver le destin qu’il avait essayé de fuir et qu’il accepte désormais, puisque Renée lui échappe. Ses complices l’abattent dans la chambre même où Pierre avait tenté de supprimer Renée.

Le coup de revolver qui termine l’existence d’Edmond se perd parmi les éclatements des pétards que les gosses allument un soir de 14 juillet.

Deux amants s’étreignent dans le square : Pierre, libéré par un non-lieu, son orgueil vaincu par l’amour de Renée, pleure dans ses bras…


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