Jacques Prévert

La Filmographie de Jacques Prévert


La Filmographie de Jacques Prévert

Scénarios tournés et signésScénarios tournés et non signésScénarios ou projets non réalisés

Cette filmographie est publiée avec l’aimable autorisation de Carole Aurouet, Maître de conférences.

Les scénarios tournés et signés

1928
Paris-Express (ou Souvenirs de Paris), court métrage, réalisation de Marcel Duhamel et Pierre Prévert.

1932
L’Affaire est dans le sac, moyen métrage, adaptation d’un scénario du hongrois Akos Rathony, réalisation de Pierre Prévert.

1933
Ciboulette, adaptation avec Claude Autant-Lara du livret d’opérette de Robert de Flers et Francis de Croisset, réalisation de Claude Autant-Lara.

…comme une carpe, court métrage, réalisation de Claude Heymann.
Bulles de savon, court métrage, participation à la version française de Seifenblasen, réalisation de Slatan Dudow.

1934
L’Hôtel du libre-échange, adaptation de la pièce de Georges Feydeau et Maurice Desvallières, dialogues additionnels, réalisation de Marc Allégret.
La Pêche à la baleine, court métrage, Jacques Prévert dit son texte, réalisation de Lou Bonin/Tchimoukov.

1935
Un oiseau rare, adaptation d’une source non précisée au générique (Das lebenslangliche Kind, pièce d’Eric Kästner – signée Robert Neuner – elle-même adaptée de son roman (Drei Männer in Schnee), réalisation de Richard Pottier.
Jeunesse d’abord !, adaptation et dialogue d’un scénario de Jean Stelli, réalisation de Jean Stelli.
Taxi de nuit, moyen métrage, adaptation d’une nouvelle de Charles Radina, réalisation d’Albert Valentin.
Le Crime de M. Lange, d’après une histoire de Jean Castanier et Jean Renoir, réalisation de Jean Renoir.

1936
Ténérife, commentaire d’un court métrage tourné par Yves Allégret en 1932.
Moutonnet, adaptation avec René Sti d’après un scénario de Noël-Noël et de Georges Chaperot, réalisation de René Sti.
Jenny, adaptation d’un scénario de Pierre Rocher, dialogues en collaboration avec Jacques Constant, réalisation de Marcel Carné.

1937
Drôle de drame, adaptation de His first offence de Joseph Storer Clouston, réalisation de Marcel Carné.

1938
Le Quai des brumes, adaptation de Pierre Mac Orlan, réalisation de Marcel Carné.

1939
Le jour se lève, adaptation du scénario de Jacques Viot, réalisation de Marcel Carné.
Remorques, adaptation avec André Cayatte du roman de Roger Vercel, réalisation de Jean Grémillon.

1941
Le soleil a toujours raison, adaptation d’une nouvelle de Pierre Galante, réalisation de Pierre Billon.
Lumière d’été, adaptation et dialogues avec Pierre Laroche, réalisation de Jean Grémillon.

1942
Les Visiteurs du soir, adaptation et dialogues avec Pierre Laroche, réalisation de Marcel Carné.

1943
Adieu..Léonard, avec Pierre Prévert, réalisation de Pierre Prévert.
Les Enfants du paradis, réalisation de Marcel Carné.

1944
Sortilèges, adaptation du Cavalier de Riouclare de Claude Boncompain avec Christian-Jaque, réalisation de Christian-Jaque.

1945
Aubervilliers, court métrage, commentaires et paroles des chansons, réalisation d’Eli Lotar.

1946
Les Portes de la nuit, d’après son ballet « Le Rendez-vous », réalisation de Marcel Carné.
L’Arche de Noé, adaptation avec Pierre Laroche des Repues franches d’Albert Paraz, réalisation d’Henry Jacques.
Voyage Surprise, adaptation avec Pierre Prévert et Claude Accursi d’un roman de Maurice Diamant-Berger et de Jean Nohain, réalisation de Pierre Prévert.

1947
Le Petit Soldat, dessin animé, adaptation avec Paul Grimault d’un conte d’Andersen, réalisation de Paul Grimault.
La Bergère et le Ramoneur, dessin animé terminé sans l’avis des auteurs, adaptation avec Paul Grimault d’après Andersen, réalisation de Paul Grimault.
(Voir Le Roi et l’Oiseau, 1967)

1948
Les Amants de Vérone, réalisation d’André Cayatte.

1950
Souvenirs perdus, Jacques Prévert écrit deux sketches, « La Statuette », et « Le Violon » (ce dernier est l’adaptation d’un scénario de Pierre Prévert, Le Petit Prodige), réalisation de Christian-Jaque.
Bim, moyen métrage, commentaires écrits avec Albert Lamorisse, dits par Jacques Prévert, réalisation d’Albert Lamorisse.

1955
Mon chien, court métrage, commentaires de Jacques Prévert dits par Roger Pigaut, réalisation de Georges Franju.

1956
Notre-Dame de Paris, adaptation du roman de Victor Hugo, réalisé par Jean Delannoy.

1957
La Seine a rencontré Paris, court métrage, texte de Jacques Prévert dit par Serge Reggiani, réalisation de Joris Ivens.

1958
Paris mange son pain, court métrage, commentaires de Jacques Prévert dits par Germaine Montero, réalisation de Pierre Prévert.
La Faim du monde, dessin animé, scénario avec Paul Grimault, réalisation de Paul Grimault.

1959
Les primitifs du XIIIème, court métrage, commentaires de Jacques Prévert, réalisation de Pierre Guilbaud.
Paris la belle, court métrage, Paris-Express (ou Souvenirs de Paris) est repris et retravaillé (avec des additions).

1961
Les Amours célèbres, scénario et dialogues d’un des sketches, Agnès Bernauer, réalisation de Michel Boisrond.
Mon frère Jacques, six émissions de cinquante minutes chacune, auxquelles, bien entendu, l’intéressé participe, réalisation de Pierre Prévert pour la télévision belge (nouvelle version restaurée par Catherine Prévert et éditée en DVD par Doriane Films, 2004).

1964
Le Petit Claus et le Grand Claus, moyen métrage, adaptation avec Pierre Prévert du conte d’Andersen, réalisation de Pierre Prévert pour la télévision.

1965
La Maison du passeur, réalisation de Pierre Prévert pour la télévision, scénario et adaptation de Jacques et Pierre Prévert.

1966
A la belle étoile, adaptation avec Pierre Prévert de The Cop and the Anthem d’O’Henry, réalisé par Pierre Prévert pour la télévision.
Le Roi et l’Oiseau, dessin animé achevé conformément aux vœux des auteurs, adaptation et dialogues avec Paul Grimault de La Bergère et du Ramoneur d’Andersen, réalisation de Paul Grimault.

1970
Le Diamant, dessin animé, réalisation de Paul Grimault.

1973
Le Chien mélomane, dessin animé, réalisation de Paul Grimault.

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Scénarios tournés et non signés

1931
Baleydier
Ce film fut réalisé par Jean Mamy sur un scénario et des dialogues non signés de Jacques Prévert, d’après une idée d’André Girard.
Michel Simon y interprétait un garçon coiffeur. Ce film semble perdu.

1934
Prévert et Claude Autant-Lara adaptent un roman du chilien Jenaro Prieto, El Socio.
Le scénario, Mon associé M. Davis (qui s’intitula initialement Vive le carnaval), sera finalement remanié et tourné à Londres où il sortira en mars 1937.
Le nom de Prévert n’apparaîtra pas au générique de ce film qui ne sortit qu’en Angleterre sous le titre de The Mysterious Mr Davis.

A Biarritz, avec Marcel Duhamel, Prévert remanie un scénario de Ricardo Soriano et de Santiago Ontañon. Son travail sera refusé mais il semble qu’il ait tout de même largement « inspiré » les deux espagnols. Au générique de ce film de moins d’une heure (qui compte notamment Sylvia Bataille, Marcel Duhamel, Jacques Henley et Sylvain Itkine comme interprètes), Un chien qui raccroche, apparaîtra uniquement : « comédie originale de R. Soriano et S. Ontañon ».

Si j’étais le patron est réalisé par Richard Pottier.
Il est l’adaptation d’un film allemand de J.A. Hübler-Kahla, Wenn ich König war, signée André Cerf. René Pujol est seul crédité pour les dialogues qui ont été pourtant beaucoup retravaillés par Prévert.

1936
L’Île des enfants perdus est un scénario dialogué de Prévert, inspiré par la révolte du pénitencier des enfants de Belle-Île-en-Mer en 1934. Avec Marcel Carné, ils essaient de convaincre sans succès les producteurs.(Voir La Fleur de l’âge en 1947)

Prévert adapte une pièce de théâtre de Maurice Hennequin et Pierre Veber : Vous n’avez rien à déclarer ?. Raimu refuse, quinze jours avant le tournage, l’adaptation. Elle sera refaite par Jean Aurenche et Yves Allégret sur des dialogues de Jean Anouilh, et réalisée par Léo Joannon.

1937
Prévert adapte mais ne signe pas L’Affaire du courrier de Lyon avec Jean Aurenche, à partir d’un mélodrame de Moreau, Siraudin et Delacour. Prévert aurait refusé d’être crédité au générique à cause de désaccords avec Maurice Lehmann, directeur du théâtre du Châtelet, qui signera la réalisation, en fait effectuée par Claude Autant-Lara.

1938
Les Disparus de Saint-Agil est un film réalisé par Christian-Jaque. Lors de sa sortie le 13 avril, c’est Jean-Henri Blanchon, auteur d’une première adaptation du roman de Pierre Véry qui sera crédité.

Ernest le Rebelle de Christian-Jaque est une adaptation du roman de Jacques Perret. La participation de Jacques Prévert au scénario et aux dialogues restera anonyme.

1939
Prévert travaille bénévolement et anonymement, avec Pierre Laroche et Pierre Véry sur le scénario original de ce dernier, L’Enfer des anges, qui sera réalisé par Christian-Jaque. Le générique crédite Pierre Véry pour le scénario original, Pierre Ramelot, avec la participation de Pierre Véry, pour l’adaptation cinématographique, et Pierre Laroche pour les dialogues.

1941
Une femme dans la nuit est un film d’Edmond T. Gréville.
Le scénario original est de Jacques Companeez et Jean Bernard-Luc, adapté par Prévert et Pierre Laroche. Suite aux modifications apportées par l’actrice principale Viviane Romance, les deux adaptateurs, ne se reconnaissant pas dans le matériau final, retirent leurs noms. Seul Jean Bernard-Luc est crédité au générique pour le scénario.

1942
Prévert adapte une pièce à succès d’Alfred Adam : Sylvie et le fantôme.
Le scénario était initialement prévu pour Jean Grémillon, avec des décors d’Alexandre Trauner. Alfred Adam, ne se voyant plus confier le rôle, use de son droit de veto. Le projet sera finalement repris par Jean Aurenche et réalisé par Claude Autant-Lara.

1947
Prévert reprend et remanie le scénario de L’Île des enfants perdus. Le titre est désormais La Fleur de l’âge. Le tournage commence le 28 avril 1947 puis est suspendu à la fin du mois de juillet.

1950
La signature de Jacques Prévert ne figure pas au générique de La Marie du Port de Marcel Carné auquel il a pourtant collaboré. Il a travaillé à l’adaptation du roman de Simenon avec le réalisateur et Louis Chavance, et aux dialogues avec Georges Ribemont-Dessaignes.

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Scénarios ou projets non réalisés

1928
Prévert aurait écrit trois scénarios pour Marcel Duhamel qui imaginait de monter une agence de scripts qu’il irait proposer à Berlin.
La première est l’histoire d’une pieuvre, femme de ménage en Bretagne.
La deuxième est celle d’un personnage faisant le plein de sang dans les stations services.
Le troisième est écrit en collaboration avec Marcel Duhamel et Raymond Queneau et est intitulé Le Trésor.

1930
Jacques écrit avec Pierre Prévert plusieurs scénarios dont Attention au fakir (dont les personnages principaux seront ultérieurement repris dans Etoiles filantes) qui devait être réalisé par Pierre Prévert, Le Fils de famille, qui devait être confié à Eli Lotar ou encore Le Malheureux Compositeur. Ces scénarios sont très extravagants et n’auraient guère été faciles à porter à l’écran.

Baladar est un projet de dessin animé pour André Vigneau qui fut abandonné au bout d’un an de collaboration, faute de commanditaires. Il contait l’histoire d’une pieuvre qui, après s’être mis une bougie dans chacune de ses tentacules, s’accroche au plafond pour former un lustre et s’allume.

1931
Jacques et Pierre Prévert, Pierre Batcheff et J.B. Brunius travaillent à un scénario que devrait réaliser et interpréter Pierre Batcheff : Emile-Emile (ou Le Trèfle à quatre feuilles). Le suicide de ce dernier sonne le glas de ce projet dont le sujet était l’histoire d’un sculpteur qui sculptait un éléphant grandeur nature avec de la mie de pain.

Jacques Prévert écrit un scénario intitulé Une petite rue tranquille, prévu pour son frère Pierre. Il aurait dû être tourné dans un des décors de Baleydier.

1933
Prévert a le projet d’une adaptation du Brave soldat Schweik pour une maison de production tchèque. Les interprètes prévus sont Michel Simon et Charles Laughton. G.W. Pabst devrait être le réalisateur mais ce dernier renonce à faire le film.

Jacques Prévert écrit un scénario pour Georg Höllering, dont la musique devait être de Hanns Eisler, Dolina.

1936
Le producteur Pierre Braunberger demande à Jacques Prévert (avec l’accord probable de Jean Renoir) de créer un scénario pour un long métrage à partir des rushes tournés par Renoir pour Une partie de campagne dont le tournage a été interrompu pour de multiples raisons. Prévert accepte mais son scénario ne sera finalement jamais tourné.

1937
Pierre Braunberger soumet à Prévert le projet d’une sorte de remake du Fantôme du Moulin-Rouge de René Clair. Le scénario, Le Métro fantôme, est semble-t-il destiné au réalisateur Alberto Cavalcanti. Les décors sont commencés par Georges Méliès qui décède…

Scénario que Jean de Limur puis Jean Grémillon envisageront de réaliser avec Jacqueline Laurent, Maurice Chevalier puis Jules Berry, Le Grand Matinal (ou Paris matinal) est une satire du journalisme écrite par Jacques Prévert à la demande de Pierre Braunberger.

1938
Avec Jean Ferry, Prévert adapte un reportage de Stéphane Manier, d’abord prévu pour Marcel Carné puis pour Jean Grémillon : Train d’enfer. Jean Gabin, prévu pour le film, fit même un stage sur une locomotive de la ligne Paris-Le Havre pour ce scénario qui ne sera pas tourné car la production (les frères Hakim) lui préféra La Bête humaine de Jean Renoir. (Finalement, le stage servira tout de même à Gabin!)

Aux Etats-Unis, Prévert écrit Demain nous serons heureux ! et travaille à un scénario pour Marcel Carné : La Rue des vertus (ou L’Auberge des quatre couteaux, ou L’Eau fraîche). Le réalisateur préférera finalement Le jour se lève.
En 1949, Pierre et Jacques Prévert reprendront durant deux mois ce projet, qui n’aboutira finalement pas, pour Yves Allégret.

1939
A partir d’un scénario de Jean Redon et Jean Rollot, Prévert travaille avec son frère Pierre, Pierre Laroche et Pierre Véry à un film à sketches qui devait être tourné par Bernard Deschamps : Feux follets (ou La Clef des champs, ou Au clair de la lune).

A Zurich, Hans Richter avait préparé Le Baron de Munchausen avec Georges Méliès. Mais ce dernier décède. A Paris, Jacques Prévert reprend ce projet (auquel Jean Renoir s’intéressait) sous le titre : Les Mensonges du Baron de Crac. Son travail est interrompu.

1941
Prévert écrit et termine entièrement un scénario prévu pour Marcel Carné, avec Pierre Brasseur et Louis Salou : La Lanterne magique (ou Jour de sortie, ou Les Présents du passé). Il semblerait que la dureté du sujet ait effrayé les producteurs.

Prévert adapte, avec Pierre Swab, un scénario de Max Colpet dont il écrira les dialogues avec Pierre Laroche : Comme la plume au vent (ou M. Casa). Le projet est prévu pour Marc Allégret. Pierre Braunberger refusera finalement de le produire.

Prévert a écrit un scénario qui devait être réalisé en collaboration avec son frère Pierre et interprété par Anouk Aimée, Pierre Brasseur et J.-B. Brunius : Hécatombe ou l’épée de Damoclès. Les repérages sont faits. Tout sera interrompu et abandonné suite à l’accident du scénariste le 12 octobre 1948. En effet, Prévert chute de la fenêtre d’un studio de Radiodiffusion aux Champs-Elysées. Il partira se reposer à Saint-Paul de Vence et à Antibes. Orson Welles, sur le tournage d’Othello, lut ce scénario qui l’emballa.

1954
Pour Betsy Blair et Sidney Chaplin, Prévert écrit un scénario qui devait être réalisé par Noël Howard : Au Diable vert, l’histoire d’un jeune couple américain dans un café du quartier des Halles. Le projet ne sera jamais réalisé.

1955
Jacques Prévert adapte, avec son frère Pierre, en collaboration avec Louis Chavance, la légende de Gottfried Keller, Vital le mauvais saint. Le titre envisagé était Ciel ou terre ou Vital le mauvais moine. La réalisation devait être confiée à Pierre Prévert et les décors à Alexandre Trauner. Gérard Philipe, un moment pressenti, avait refusé. Le projet a failli redémarrer en 1964, avec Omar Sharif.

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